Chronique d'un asile
 Jean Pierre Vedel
Production : INA, 2005
 52 min.
 
 
 L'intérêt de cette Chronique d'un asile repose dans le fait qu'il expose
 les tensions subies par un corps professionnel et social (les hôpitaux psychiatriques
 et leur personnel) de par les restrictions budgétaires et incompétences de gestion 
 opérant dans l'Etat français à l'heure actuelle.
Il s'agit d'un reportage honnête sur la vie, puis la délocalisation vers Aubervilliers,
de patients et de soignants d'un service psychiatrique de Ville Evrard dans la Seine-Saint-Denis.
Une ou deux jolies séquences de cinéma direct (le voyage de Caroline, une patiente originaire 
d'Aubervilliers, qui exprime toute la crainte et toute l'anticipation que l'on ait jamais ressenti
quand il s'agit de rentrer chez soi) n'en font pas un grand film.
Mais la démission de l'infirmière chef, l'écart entre les discours des médecins psychiatres,
et du personnel (infirmiers et aide-soignants) soulignent la pauvreté relative dans laquelle
se débat ce composant essentiel de notre corps social.
Comme à chaque fois que l'on évoque le financement et l'organisation des "services publics"
la question se repose : "dans quelle société voulons-nous vivre ?" "pour quelle répartition de la richesse
est-ce qu'on est prêt à se battre ?"
vu au festival "Traces de vie", novembre 2005,
MH